Abbaye de l'Union d'Huémoz

Une fête d'Abbaye à Huémoz c'est quoi ?

ABBAYE DE L’UNION D’HUEMOZ
 
Une fête d’Abbaye c’est quoi ?
 
 
Malgré sa nouvelle affectation et pour répondre au vœu exprimé par les tireurs (garder l’identité de la fête), chaque année, le jour de l’Ascension l’espace du rez-de-chaussée retrouve son lustre d’antan.
 
Les tables sont sorties, les volets de tir sont ouverts, les stalles sont montées, les bureaux secrétaires sont prêts, les sonnettes raccordées, la liaison téléphonique avec la ciblerie fonctionne.
  
La ciblerie est ouverte, les toits roulants poussés, les cibles montée à moitié, les chemins d’accès fermés, le drapeau rouge et blanc posé, les cibares peuvent arriver pour rejoindre bletzs et palettes et le casse croûte.
  
Le trésorier à ouvert le bureau car les premiers membres tireurs arrivent, saluent le Conseil, prennent connaissance du plan de tir, remplissent la feuille pour passer commande de passes puis direction bureau pour préparation du livret de tir « t’as pas marqué l’arme, de quelle munition as-tu besoin, voilà 43 cartouches, tu me dois Fr. 87.--, etc, etc).
Pour lui c’est la bourre, car ce refrain se répétera maintes fois.
 
Livret de tir en poche, on choisit sa ligne de tir et on donne le livret à la secrétaire.
 
Certains tireurs ont déjà déposé du matériel sur les stalles car ils veulent être les premiers.
 
On regarde sa montre, on attend l’heure.
 
Certains tireurs sont déjà montés sur la stalle « je devient vieux, que c’est haut, on n’est mal, tu peux pas mettre un bout de bois pour que je sois plus à plat » cela aussi fait partie d’un tir à l’ancienne.
 
 
L’Abbé-Président jette un dernier coup d’œil pour s’assurer que tout est OK, donne l’ordre par téléphone aux cibares de lever les cibles, et annonce fièrement « FEU LIBRE », le tir peut enfin commencer.
 
Les tireurs se couchent et le formel de la préparation de l’arme commence (insérer le magasin, mouvement de charge, désassurer). C’est le premier coup, on prend son temps, un œil fermé on vise et puis résonne
 
pan, pan, le premier coup suivi du deuxième est parti, la fête commence réellement.
 
Lors du départ du coup, un petit nuage bleu est sorti du bout du canon « tu peux pas dégraissé avant de tirer, ce coup là ne sera pas bon ».
 
Pour les secrétaires le travail commence par un coup de sonnette pour aviser le cibare.
 
La cible tourne, le cibare cherche l’impact. Les regards sont tournés en direction des cibles.
 
Une palette noir sort de terre, se déplace puis s’immobilise.
La secrétaire annonce fièrement « coup ». 
Tu vois, je te l’avais dit, il est trop bas.
La palette redescend se cacher et réapparaît mais cette fois elle est de couleur orange. Elle se déplace et s’immobilise en bas à gauche sur le 3 « dizaine » puis, elle redescend pour réapparaître aussitôt mais de couleur noir, se déplace jusqu’au sommet à droite et s’arrête (8) unité.
La secrétaire annonce 38 et l’inscrit sur le livret de tir.
 
Ce scénario se répétera environ mille fois pendant la journée.
 
Le départ des coups résonne à la ronde, annonçant à tous la fête de l’Abbaye.
 
Des grappes de personnes se forment à l’extérieur, prennent possession des tables car les retrouvailles sont aussi sujet à discussion « comment va-tu, cela fait longtemps que l’on ne sait pas revu, tu ne tires plus, et ta santé, etc, etc).
Voilà, pour le cantinier commence aussi le travail  (2 cafés, une petite de rouge avec 2 verres, 1 limonade, t’as quoi à manger, des taillés au greubons, met en deux, etc, etc).
 
D’autres sont restés dans le stand car déjà des fins guidons se mesurent.
 
Les commentaires se succèdent : « Ah quelle elle belle cette passe, ça fait combien 287, il faudra se battre pour le déloger puis, ce premier drapeau « coup de 100 » , il à gagné le bon de location du Refuge, il à déjà fait sa journée, les félicitations se succèdent, pour certains c’est aussi la justification pour ce coup manqué « c’est toujours la même chose, c’est le soleil, la lumière à changé, etc, etc. ».
 
Puis, une voie s’élève.
 
L’Abbé-Président annonce qu’il faut terminer les passes, le tir va être interrompu.
 
Déjà 11 heures.
 
Le tir s’arrête, les cibles sont baissées à moitié, les cibares rejoignent le stand, les membres montent sur la galerie et prennent place sur des bancs d’autres restent debout ne trouvant pas de places assises.
Certains ont pris de quoi se désaltérer.
L’Abbé-Président ouvre l’assemblée générale. La liste de présence circule.
Il annonce que cette assemblée sera de courte du fait que chacun a eu loisir de consuter le rapport de l’Abbé-Président pour l'année écoulée ainsi que la présentation des comptes que le conseil avait joint à la convocation au tir.
 
Il demande à l'assemblée de se lever pour honorer la mémoire de nos membres décédés pendant l'année.
Il relève que pour respecter la tradition un drapeau de 100 avec le nom des défunts est déposé à l'entrée du cimetière avec la phrase suivante "En ce jour de fête, de cet endroit que vous aimiez-tant, une pensée s'envole vers vous, Le conseil, la membre, les membres, fils et petits fils de membre de l'Abbaye de l'Union d'Huémoz.
 
Les  points figurants à l’ordre du jour sont ouverts un à un.
 
 Acceptez vous le PV de la dernière assemblée telle que présenté
 "chacun avait la possibilité de consulter sur la galerie le dossier mis à disposition contenant le procès verbal de la dernière assemblée et les comptes de l’exercice écoulé approuvé par la commission de gestion"
Comme personne ne demande la parole le point est clos.
 
Le trésorier prend la parole et demande à l’assemblée si quelqu’un à une question au sujet des comptes
.
Comme ce n'est pas le cas, l’Abbé-Président passe la parole au rapporteur de la commission de vérification.
 
Puis vient le moment de donner décharge au trésorier et à la commission de vérification.
 
Puis c’est autour des mutations de l’année (décès, démissions, radiations, admissions, successions, etc, etc).
 
Les odeurs du repas de midi qui mijote à l’extérieur commencent à embaumer l’espace.
Chacun espère que cette assemblée se termine car pour certains, la soif se fait sentir et les familles sont arrivées.
 
On continue par le renouvellement du Conseil ainsi qu’un membre de commission de vérification.
 
On passe par la  fixation de la cotisation pour l’année suivante, la finance d'entrée à la société  et l'on termine par les divers.
  
L’Abbé-Président Clôt la séance et invite les membres à partager le verre de l’amitié à l’extérieur.
 
On redescend ces escaliers plus que centenaire, on s’assied à une table, on trinque, on partage le repas de midi.
 
L’heure avance, 13 heure sonne au clocher du village, il faut penser regagner nos plages, le tir va bientôt recommencer.
 
13h15 l’Abbé-Président annonce feu libre.
 
Chacun sait que le bureau ferme à 16h30 (penser reprendre des passes avant car après plus possible, il faudra se contenter de ses résultats) et en plus, pour être classé à la cible société, il faut l’avoir tirée avant 17 h.
 
Dans le bureau du 1er étage, lorsqu’un tireur se présente avec son livret de tir il est venu le temps de compléter cette feuille qui à suivi le chemin du participant toute la journée et pour rentrer les résultats dans l’ordinateur dans le but de pouvoir établir les classements (Roi du tir, vice-roi, société, Bonheur, Huémoz, les challenges, etc, etc).
 
On voit la mine réjouie des tireur quittant le bureau avec la distinction, les bouteilles gagnées à la cible société et Jubilé, la monnaie reçue à Huémoz et Bonheur.
 
Pour certains le tir est terminé, l’arme à regagné le coffre de la voiture, on as pris place à une table, on parle, on commente les résultats, on attend l’heure de la fin des tirs.
 
Puis, tout à coup le dernier coup est partit. La palette sort pour la dernière fois
 
Les secrétaires ramassent les douilles.
 
Les stalles sont démontées, elle sont déposées à l’extérieur afin de gagner du temps.
 
Des tables remplacent maintenant les stalles.
 
Les gens commencent à rentrer.
 
On commande des boissons.
 
Le cantinier demande qui mange la fondue.
 
On la prépare sur le fourneau à bois, et voila le 1er caquelon est prêt, c’est pour quatre personnes. Qui la veut.
 
On mange tranquillement en attendant ces sacrés classements, car ces derniers prennent du temps.
 
Enfin, un bruit de pas sur la galerie se fait entendre. Les 2 préposés au contrôle ont fini le travail.
 
L’Abbé-Président prend connaissance des résultats et annonce que la distribution des prix va débuter.
 
Chacun se regarde. On commence par la société. Afin de faire monter la pression on commence par le dernier.
 
Enfin on arrive à ceux qui ont encore droit à un petit quelque chose. Après chaque annonce on applaudit le lauréat.
On fait la même chose pour la cible Bonheur et pour la cible Huémoz.
Pour la cible Jubilé on annonce juste les premiers car c’est une cible exercice et la répartition à eu lieu lors du contrôle.
 
Enfin arrive la remise des challenges. Là aussi on commence par le troisième, puis le deuxième, puis enfin le gagnant. Certains on marqué sur un papier les points et on commente (Ah, c’est ce coup qui me place juste derrière-toi, tu vois ce 95, si c’était un 97 j’étais devant, etc, etc.)
 
Enfin le moment tant attendu. l’annonce du Vice-Roi et du Roi du tir. On applaudit, on félicite, on est content pour lui.
 
On fête le roi et le vice-roi du tir, et là aussi, on se justifie, on recherche le pourquoi.
AH !, si j’avais repris une passe je te passais devant, c’est à cause de ce sacré coup dans cette passe, mais oui, quand ce petit nuage à passé, etc, etc.
 
On change de table, on recommande une bouteille, on recommence à palabrer car, même si l’heure avance, se quitter après une si belle journée est souvent difficile.
 
On voudrait qu’elle ne finisse jamais mais, comme toute belle chose à une fin, avant quitter définitivement cet endroit idyllique, on se jure que si Dieu le permet que l’année prochaine on sera aussi de la fête, que cette fois, pour être roi, ce sera plus difficile, car chacun sera fin prêt.
 
Mais OUI, c’est ça la traditionnelle fête de l’Abbaye d’Huémoz.
 
Alors, pourquoi ne pas venir nous rejoindre sur le Crêt le jour de l’Ascension.
 
Nul besoin de participer au tir, mais passer dans cet endroit idyllique pour partager un moment d’intenses émotions restera à jamais graver dans votre mémoire car l’ambiance de la fête est restée comme celle que nos aïeux ont connu.

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