Abbaye de l'Union d'Huémoz

L'évolution des armes de tir

Il est peut être utile de résumer, dans les grandes lignes, la considérable évolution des armes de tir.
Après les guerres napoléoniennes, où les arsenaux suisses (et étrangers !) avaient été largement pillés, on se résout à abandonner le "fusil à platine 18 mm" du XVIII ème siècle qui se chargeait par la bouche (on tassait avec une baguette en bois, puis en acier, la poudre au fond du canon, puis la balle); l'explosion de la charge était provoquée par l'étincelle d'une "pierre à fusil" ou silex.
La première modification interviendra dans l'allumage de la poudre: le silex est remplacé par une "amorce", capsule au mercure que frappe le "chien": c'est le "fusil à percussion" (dès 1842).
Une seconde modification sera le remplacement du canon lisse par le canon rayé: la balle est mise en rotation sur elle-même, améliorant sa propulsion dans l'air.
Vient ensuite la réduction du calibre du canon qui passe de 18 mm à 10,4 mm: les résultats de tirs sont meilleurs. Idée suisse, d'abord moquée par l'Europe entière; mais cette réduction de calibre fût bientôt adoptée partout, au vu des performances acquises.
Dernière innovation, capitale celle-ci: le chargement du fusil par l'arrière par la mise en place d'une culasse dans laquelle s'introduit une cartouche avec poudre et balle.
Dans un premier temps ces cartouches sont en carton fort; elles sont transpercées par une "aiguille" projetée par un "ressort de culasse": l'échauffement provoque la mise à feu. Ce sera le fameux "fusil à aiguille" des Prussiens à Sadova. On en arrivera enfin, à la cartouche en métal "qui contient poudre et balle" mais auLe régime bernois avait assuré au pays de Vaud ordre, tranquillité, sécurité et une certaine prospérité. Il faut bien reconnaître que la majorité des fond de laquelle est fixée une "amorce" qui réagit au choc d'un percuteur et enflamme la poudre.
Le chargement du fusil par l'arrière ouvre la voie au "fusil à répétition", le "Vetterli" qui comporte un "magasin" contenant onze cartouches, ce qui permet une cadence de tir élevée.
L'avènement de ce type d'arme sonnera le glas de plusieurs sociétés de tir qui ne voulait pas abandonner les anciens fusils se chargeant par la bouche, modèle peu à peu abandonnés ou proscrits.
Sans en avoir l'assurance, on peut penser que les armes à chargement par la bouche requérait de la part du tireur un certain doigté qui mettait sa personnalité en évidence à la différence d'une cartouche standard.
Une autre conséquence de l'amélioration de la portée des armes de tir sera l'abandon des tirs a courte distance d'où pour notre société construction de l'actuel stand au Crêt (1898) et abandon de l'ancien qui était situé dans l'actuel local du feu.
Vient ensuite les armes que nous connaissons actuellement.
Le mousqueton long (1911). Avec son introduction nouvelle diminution du calibre porté de 10,4 mm à 7,5 mm. Cette arme sera celle utilisée lors de la première guerre mondiale par nos troupes. Entre 1930 introduction du mousqueton avec canon court. 1957 marque l'arrivée du fusil d'assaut.
Grande nouveauté magasin de 24 cartouches et possibilité de tir au coup par coup ou en rafale.
En 1990 arrivée du dernier né qui équipe nos troupes actuellement. Sa particularité est la réduction du calibre passant de 7,4 mm à 5,7 mm. Avec ce fusil tir plus précis et pour les nostalgiques des anciennes armes difficultés à venir aux devants de la scène lors des classements des différents tirs. Il est fréquent de rencontrer dans les tands des tireurs chevronnés qui effectuent leurs tirs avec des carabines. Pour compenser leur précision, le tir doit s'effectuer soit debout, soit à genoux. La munitions utilisée est la même que pour le mousqueton ou le fusil d'assaut 57. ^
 
1817 fusil à à platine calibre 18 mm
charge par l'avant avec balle de plomb
 
1842 fusil à percussion "Käpfliflinte" calibre 18 mm
Mise à feu par une capsule de mercure que le "chien" frappait mettant feu à la poudre
 
1842 fusil à percussion"Burnand-Prélaz"1842-1859
calibre 18 mm
Mise à feu par une capsule de mercure que le "chien" frappait mettant feu à la poudre
Introduction du canon rayé.
 
1851 carabine 1851, calibre 10,4 mm, réduction du calibre, chargement par l'avant
 
1863 fusil "Burnand-Prélaz" calibre 10,4 mm, chargement par l'avant
 
1867 fusil "Peabody"    Idem (USA) calibre 10,4 mm
 
1867 fusil "Peabody"   Idem (USA) modifié calibre 10,4 mm
Type Milbank-Amsler du fusil "Burnand-Prelaz" Chargement par l'arrière
 
 
1869 fusil "Vetterli"   calibre 10,4 mm
chargement par l'arrière , magasin 11 cartouches
 
1878 fusil "Vetterli" calibre 10,4 mm (1869 - 1978) 
chargement par l'arrière , magasin 11 cartouches
 
1889 fusil à répétition calibre 7,5 mm
selon le système Rubin-Schmidt,
chargement par l'arrière , magasin 11 cartouches
Introduction de la culasse rectiligne
 
1911 Fusil long et mousqueton dit court calibre 7,5 mm
chargement par l'arrière , magasin 11 cartouches 
 
1930 Mousqueton court calibre 7,5 mm (abandon du long)
chargement par l'arrière , magasin 11 cartouches 
 
1957 Fusil d'assaut calibre 7,5 mm
chargement par l'arrière , magasin 24 cartouches , iIntroduction automatique
 
1990 Fusil d'assaut calibre 5,7 mm
chargement par l'arrière , magasin 24 cartouches 
Introduction automatique



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